Vous avez probablement entendu parler ces dernières années des progrès de l’intelligence artificielle, de ses capacités à rédiger des textes et à se faire passer pour un humain. L’exemple le plus récent est ChatGPT qui amuse les internautes depuis quelques semaines, il suffit de lui poser une question et l’outil écrit une réponse d’un niveau impressionnant.
Derrière ce logiciel, se cache l’outil OpenAI. Un outil d’intelligence artificielle dont les textes en français ou en anglais commencent déjà à envahir internet dans la plus grande discrétion. Mais quelles conséquences pour la langue bretonne ? Va-t-on dans un avenir proche se retrouver à lire principalement des articles en breton écrit par une intelligence artificielle ? C’est ce que nous sommes allés vérifier en testent l’outil OpenAi.
Rédiger des articles en breton grâce à OpenAI
Pendant des années, la possibilité de rédiger ou traduire automatiquement des articles en breton a été limitée par le manque de ressources disponibles en ligne. Cependant, grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle et de la plateforme OpenAI, il est désormais possible de rédiger des articles en breton.
OpenAI est une plateforme de recherche ouverte qui vise à développer des systèmes d’intelligence artificielle pour résoudre les problèmes les plus complexes. La plateforme utilise l’un des algorithmes les plus avancés de l’intelligence artificielle.
Grâce à cette technologie, OpenAI a développé un outil qui permet aux utilisateurs de rédiger des articles dans n’importe quelle langue avec une grande précision et une grande facilité. Le logiciel analyse le texte entré par l’utilisateur et génère automatiquement un article en breton qui correspond aux mots et aux phrases entrés par l’utilisateur.
OpenAI ne parle pas vraiment breton
À proprement parler, OpenAi ne parle ni ne gère le breton. D’ailleurs, si on lui pose la question dans l’outil, on obtient la réponse suivante :
Non, OpenAI ne peut pas rédiger des articles en breton. OpenAI est une entreprise de recherche axée sur l’intelligence artificielle qui se concentre sur l’apprentissage automatique, la synthèse vocale et la compréhension de langage naturel.OpenAI travaille uniquement sur des langues couramment parlées dans le monde, et le breton n’en fait pas partie.
Mais si on lui pose la question en breton, OpenAi comprend la question et est capable de nous répondre (en breton) qu’il ne sait donc pas écrire de texte en breton. :
Ar Goulenn : Daoust hag-eñ e c’hell OpenAi skrivañ pennadoù e brezhoneg ?
OpenAi ne c’hell ket skrivañ pennadoù e brezhoneg pourchas. Met gant ar yezhoù niverel e c’hell OpenAi treiñ pennadoù a-zivout sujedoù zo eus yezhoù zo, evel ar saozneg, ar galleg, an italianeg, an alamaneg, ar c’hembraeg, ar c’hineseg ha me ouzhpenn. OpenAi a c’hell treiñ pennadoù eus ar yezhoù-se d’ar brezhoneg met n’en deus ket c’hoazh kement a c’halloud evit skrivañ pennadoù nevez e brezhoneg.
La réponse n’est pas parfaite, mais c’est déjà un bon début.
L’article en breton écrit par OpenAI
Nous avons demandé (en breton) à OpenAI d’écrire un article en breton concernant la présence de la langue bretonne sur internet, et le résultat quoi qu’approximatif est tr!s bluffant.
Ar goulenn : Skriv ur pennad e brezhoneg diwar-benn ar brezhoneg war internet
Er bloavezhioù diwezhañ ez eus bet un devezhadur bras eus kinnig ar brezhoneg war ar Genrouedad. Abaoe ar bloavezhioù-se ez eus ur bern tud o klask implijout ar brezhoneg war ar Genrouedad evit komz, komz pe c’hoari.
Gant ar c’hresk eus ar c’hompagnunezhioù a laka ar brezhoneg war ar Genrouedad e c’hellomp skignañ ha krouiñ un niverenn bras a dud a-vicher war ar brezhoneg. Ar c’hompagnunezhioù-se a laka en dro ar c’helennadurezh war ar brezhoneg ha kas anezhañ d’un niver brasoc’h a dud, ha d’an holl re a zo o klask startaat gant ar brezhoneg.
E-touez an niver bras a emdroadurioù liesseurt e c’hellomp kavout skolioù enlinenn, kentelioù war ar brezhoneg, gant levrioù ha teulioù evit ar skolioù, ha gant an holl vrezhonegerien a zo o klask diskouez pegen brav eo ar brezhoneg.
Ar Genrouedad a vez implijet ivez evit krouiñ ur c’hrouadenn vrezhonek ha kevredigezhioù evit muioc’h a dud da gomz ha da gaozeal e brezhoneg. Gant kement se e c’hellomp gounit muioc’h a c’hrouadennoù ha krouiñ ur gevredigezh nevez a-zivout ar brezhoneg.
Pour l’exemple la question a été posée en breton, mais OpenAi est également capable d’écrire en breton si la requête lui est soumise dans une autre langue et qu’il lui est précisé que le texte doit être écrit en breton.
Quel est le niveau de breton d’OpenAI ?
Disons-le d’emblée, le niveau est impressionnant. Pour une langue qui n’est pas particulièrement prise en charge par OpenAi, il y a finalement assez peu de fautes de grammaire à déplorer dans le texte. Quelques mutations sont absentes ou incorrectes, un mot ou deux n’ont aucun sens même s’ils font illusion, mais l’ensemble est très correct.
Le sens du texte par contre, c’est une autre histoire. Si vous parlez breton, vous aurez probablement trouvé le texte généré un peu étrange, assez peu naturel, et avec des phrases qui n’ont pas forcément beaucoup de sens, même si le texte est dans sa globalité compréhensible.
La faute revient en partie au manque de ressources en langue bretonne disponibles sur internet, trop peu nombreuses par rapport à d’autres langues. Mais il faut également garder à l’esprit qu’il ne s’agit que des premières versions publiques. La qualité des textes en français n’est pas toujours au rendez-vous non plus, mais il y a de grandes chances que les futures versions d’OpenAi nous étonne grandement et que l’on voit fleurir sur internet quantité de sites internet en breton rédigés par cette intelligence artificielle.
Vous en doutez ? Et bien sachez qu’une partie de cet article a été rédigée par Open AI, saurez-vous deviner laquelle ?
Sinon vous pouvez aussi tester l’IA made in Bretagne 😉